La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) est inquiète à la suite de la compilation des résultats d’un sondage qu’elle vient d’effectuer visant à connaître le degré de préparation de ses membres face à la légalisation du cannabis. « 58 % des répondants sont très ou assez préoccupés par l’arrivée de cette législation. Heureusement, 64 % des répondants de chez nous disposent d’une politique liée aux facultés affaiblies par l’alcool et/ou les drogues pour encadrer leurs interventions », précise le président de la CCIRN, M. Jean-Claude Loranger.

« La légalisation du cannabis récréatif placera les employeurs dans une situation difficile. Ils sont responsables de la sécurité de leurs employés, mais ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour s’acquitter efficacement de leurs obligations », souligne le président de la CCIRN.

« On voit que les entreprises de Rouyn-Noranda se heurtent à des zones grises au regard du milieu du travail face à la légalisation du cannabis », ajoute-t-il. Les résultats de l’enquête menée auprès des membres de la CCIRN montrent que les gestionnaires de plus des trois quarts des entreprises participantes ne disposent pas d’une formation sur l’encadrement du cannabis en milieu de travail. Le même résultat est mesuré pour les gestionnaires de premier niveau n’ayant pas de formation pour la détection des facultés affaiblies par l’alcool et/ou les drogues. « C’est préoccupant de voir que nos entreprises sont mal préparées », note M. Loranger.

La FCCQ a demandé au gouvernement fédéral de reporter l’entrée en vigueur de la loi légalisant le cannabis, ce que souhaite aussi la CCIRN, l’objectif étant d’établir une période de transition entre l’annonce des balises édictées dans la loi québécoise et l’entrée en vigueur de la légalisation du cannabis récréatif.

À l’instar de la FCCQ, la CCIRN réitère les demandes des employeurs, dont des investissements dans la recherche et le développement d’outils de dépistage efficaces, et souhaitent que ces outils soient facilement accessibles aux employeurs des milieux de travail à risque.

Un amendement adopté au projet de loi 157, projet de loi toujours à l’étude à l’Assemblée nationale, confirme le droit qu’ont les employeurs de mettre en place une politique de tolérance zéro. « De notre point de vue, le législateur devrait aller plus loin et, à l’instar de l’Ontario et du secteur de la construction, inclure les lieux de travail dans la liste des endroits où la consommation de cannabis est interdite », conclut M. Loranger.

Source
Lili Germain                                                                             
Coordonnatrice aux communications
Tél. : 819 797-2000, poste 229
Courriel : lili.germain@ccirn.qc.ca
Info et entrevues
Jean-Claude Loranger
Président
Tél. : 819 762-0966, poste 7241100